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Avant-propos

Paris fut une ville extrêmement attrayante au niveau shopping, non seulement durant les "trente glorieuses" (1946-1975), mais aussi dans les deux décennies qui suivirent c'est-à-dire jusqu'en 1995.
À partir de cette date tout change à cause du quartier de La Défense qui commence à prendre son essor. Les grosses entreprises du secteur tertiaire quittent Paris pour s'y installer. Les locaux modernes de l'endroit sont beaucoup mieux adaptés à leurs besoins désormais orientés vers l'informatique. Conclusion, le commerce parisien en prend un coup perdant subitement des dizaines de milliers de consommateurs journaliers et stables.
À cela s'ajoute une autre mauvaise nouvelle : les débuts de la mondialisation c'est-à-dire l'attaque du made in France. Heureusement dans plusieurs domaines le savoir-faire français, le patrimoine et l'imagination sont incopiables, mais encore faut-il les préserver. Le label EPV, label Entreprise du Patrimoine Vivant, est là normalement pour récompenser le savoir-faire français mais pas le protéger. Dommage! Je ne vois pas non plus figurer dans la liste du label EPV la manufacture d'accordéons Maugein à Tulle, ville d'adoption de notre président normal. Pourtant ça swingue en Limousin.

 

Les grands magasins / Department stores

Ils restent au nombre de 4 : Le Printemps, Les Galeries Lafayette, le BHV et le Bon Marché. Trois ont disparu : Aux Trois-Quartiers, La Samaritaine et Les Magasins Réunis désormais occupés par la FNAC des Ternes. L'éviction de La Samaritaine fleure bon le scandale vu la qualité des produits qui y étaient disponibles. Le patrimoine parisien est spolié. L'obsession de la dualité hôtel de luxe / logements sociaux met en valeur le monde de la niaiserie. Pauvre Paris!
L'actuelle polémique sur l'ouverture des magasins le dimanche a de quoi faire sourire par son insignifiance. Pourquoi? Parce que jusqu'au début des années 80 ces grands magasins fermaient le soir à 18h30 et étaient fermés le dimanche. Le commerce marchait à plein régime, tout était clair dans les rayons avec des produits diversifiés de grande qualité à prix réalistes. Il n'y avait pas de réelle concurrence avec le bas de gamme. Même le Tati de l'époque respectait les critères d'une qualité minimale.
Aujourd'hui la gestion du Printemps Brummel et des Galeries Lafayette tourne au cauchemar pour le consommateur qui ne retrouve plus rien. Tout change tout le temps, preuve d'un mal être permanent puisque la bonne solution n'est jamais trouvée. Ce capharnaüm semble avoir épargné le BHV Marais beaucoup plus stable donc agréable à visiter pour d'éventuels achats.
Depuis début 2017 Brummel a fermé pour cause de travaux, c'est le Printemps de la maison qui héberge le département homme. Tout a été nettoyé et réagencé avec classe pour l'occasion avec en prime un personnel aux petits soins et courtois ce qui ne gâche rien. Pourvu que ça dure. Le seul problème est la faiblesse du nombre de clients.
Personnellement je pense que l'ouverture des magasins le dimanche n'augmente absolument pas le volume des ventes. Par contre l'ouverture exclusive de magasins spécialisés dans le made in France pourrait présenter un intérêt pour les touristes ne venant qu'un week-end à Paris. Si acheter du Zara ou H&M mondialisé ne présente aucun intérêt le dimanche il n'en va pas de même des produits réellement français (gastronomie, spiritueux, musique, ameublement, luminaires, mode, ...).
En un mot le dimanche on doit vendre 100% français. Ça c'est plus intéressant que toutes ces simagrées dont nous gratifient ces experts sortis d'une pochette-surprise.

 

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Les centres commerciaux / Malls

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CD & DVD, livres, hi-fi, informatique

Ici c'est le domaine de la FNAC, une FNAC désormais quasiment seule en course depuis qu'elle a absorbé Darty (en 2016) et que Virgin Megastore a déclaré forfait (le 17 juin 2013).
Il y a plusieurs décennies, à l'époque du disque vinyle, le quartier de la gare Saint-Lazare comptait de nombreux disquaires. L'un d'eux, le Discobole, était même dans la gare. Le Printemps Haussmann, côté rue du Havre, avait quasiment tout le premier étage consacré aux disques. Rue de la Chaussée d'Antin il y avait aussi un important disquaire au fond d'une cour et un peu plus loin, au rez-de-chaussée des Galeries Lafayette, se trouvait un grand rayon disques.
La FNAC commence à s'imposer dans les années 70 par son choix. La venue du CD (créé en 1983) ne fera que confirmer sa suprématie. Dès la fin des années 80 la FNAC Forum devient l'un des plus grand disquaire d'Europe avec un personnel ultra compétent. Cette glorieuse période est révolue.
Virgin Megastore Champs Elysées (1988-2013) par son volume et surtout ses imports américains à prix très raisonnables commence à rivaliser avec la FNAC dès le début des années 90. Sa diversification absurde (papeterie, livres, ...) et son choix de personnel médiocre aura raison de sa survie. De surcroît à sa fermeture son fichier client a été reluqué par les spammeurs.
En 2018 les Galeries Lafayette vont venir s'installer à la place du Virgin Megastore dans un agencement interne modifié, la galerie des Champs Elysées-La Boétie va disparaître. C'est un fonds d'investissement quatari qui loue les lieux.
La page production musicale vous en apprendra plus sur les artistes français.
Les amateurs de vinyles pourront consulter le site timeout.fr. Enfin Gibert Joseph et Cultura oeuvrent, eux aussi, sur le même terrain que la FNAC, mais plus modestement.

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Les créateurs de mode / Fashion designers

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